Questions sans réponses, compliments qui tombent à plat,
indifférence...entre votre homme et vous, la communication n'est pas
toujours au top. Nos conseils pour décrypter le langage de votre
conjoint et rétablir le dialogue.
Couple: il ne comprend jamais rien
Comment ça se passe:
« Allez, on part en balade.
Est-ce que tu peux prendre le manteau de la petite pendant que j’habille
le bébé ?» Il sort donc, emportant dehors le mini-manteau et laissant
sa fille bloquée à la maison, puisque, du coup, elle n’a plus de quoi se
couvrir. Bug ! « Mais ce n’est pas possible d’être bête à ce point ! »,
se dit-on alors. « Bête », il ne l’est pourtant pas.
La vraie raison:
Les hommes ont décrété qu’ils
étaient incompétents dans un certain nombre de domaines, comme celui du
linge en général, et de l’habillement des enfants en particulier.
Faut-il y voir le signe de leur mauvaise volonté ? Que nenni ! Leur
cerveau ne serait pas fait comme le nôtre, paraît-il. Pour l’expliquer,
le Dr Lemoine, psychiatre, remonte jusqu’à la préhistoire. À cette
époque, les hommes devaient développer une perception globale du clan
pour mieux le protéger des dangers extérieurs. Les femmes, quant à
elles, auraient privilégié, depuis la nuit des temps, une vision plus
détaillée de leur foyer. Résultat, notre éternel homme de Cro-Magnon ne
maîtrise toujours pas les subtilités domestiques. Mais la femme des
cavernes que nous ne sommes plus (forcément…) refuse de l’admettre.
Que faire ?
Pas la peine de s’énerver. Penser que
l’Histoire ou la nature l’ont fait ainsi, ça aide… Surtout si l’on pense
à nos propres insuffisances lorsqu’il s’agit de lire une carte routière
ou de monter un jouet Kinder. Et puis, soupirer: « Mon pauvre chéri, je
sais que ce n’est pas de ta faute », c’est le prendre pour un idiot. Allez, on l’encourage.
Couple: il fait la sourde oreille
Comment ça se passe:
« Chéri, je fais la vaisselle,
est-ce que tu peux descendre la poubelle ? » Pas de réponse. Au mieux,
on entend un vague « oui, oui ». Et deux heures plus tard, rien n’est
fait. Résultat : le ton monte et les portes claquent!
La vraie raison:
Poussées par des exigences contradictoires, nous réagissons au quart de
tour. Nous croyons être les seules à connaître les « vraies règles » des
arts ménagers, mais nous revendiquons en même temps le partage des
tâches. Ainsi tiraillées, nous sommes donc vite agacées par les hommes,
qui ont du mal à se situer. De l’autre côté, la résistance masculine
s’organise en silence et ces messieurs font mine de ne rien entendre.
Une inertie qui trahirait, chez eux, une nette tendance à imiter
Alexandre le Bienheureux. Et la surdité a décidément bon dos.
Tous
ces accrocs du quotidien ne seraient en fait qu’un mal nécessaire,
c’est-à-dire un mode d’ajustement permettant au couple de construire une
culture conjugale qui lui est propre. Dixit Jean-Claude Kaufmann,
sociologue. D’accord, mais de là à se disputer tous les soirs pendant
vingt ans…
Que faire ?
On essaye d’abord d’être patiente, car
l’autre n’a pas à obéir au doigt et l’œil: fierté masculine oblige.
Ensuite, on a le droit de « pousser une gueulante » s’il se défile trop
souvent (le psychiatre n’est pas contre). Pour gérer le long terme sans
se faire la guerre, mieux vaut établir un traité définissant avec
précision les tâches de chacun, quitte à le renégocier régulièrement en
temps de paix.